APPORT DE L’ARABE SUR LES LANGUES NATIONALESDU SENEGAL : L’EXEMPLE DU WOLOF
Mots-clés :
religion, langues, emprunt, culture, enseignementRésumé
Révélé depuis le VIIe siècle de l’ère chrétienne, la religion musulmane fit tache d’huile partout dans le monde. Du Maghreb, il poursuivit son petit bonhomme de chemin pour traverser le Sahara afin de parvenir aux confins du fleuve Sénégal grâce à l’action dynamique des Arabo-berbères à partir du XIe siècle. Le relais fut, par la suite, assuré par les Sénégalais qui détenaient par devers eux de grands centres religieux de renommée nationale. Les plus distingués furent celui de Massamba Thiam au Fouta Toro, celui de Pire de Khali Amar Fall au Cayor, celui de Moukhtar Ndoumbé Diop de Kokki dans le Ndiambour, de Bamba Modou au Saloum pour ne
citer que ceux-ci. Cet enseignement arabo-islamique dirigé par des maîtres, dignes de leur nom, a eu un impact considérable sur le domaine religieux, social et linguistique. Le wolof est choisi parce qu’il est véhiculaire ou inter-ethnique mais également parce qu’il constitue notre langue maternelle. L’interpénétration ou le multilinguisme est une réalité sociétale. Mais l’emprunt du wolof à l’arabe a permis un enrichissement linguistique de taille. Le vocable est parfois repris, souvent déformé avec un léger changement phonétique. Ce travail qui se veut, certes, une modeste contribution sur l’enseignement arabo-islamique au Sénégal, s’articulera autour de la problématique du rôle joué par les foyers religieux traditionnels à la diffusion de l’islam qui, à son tour, a beaucoup influencé les langues nationales et spécifiquement le wolof qui fait objet de notre réflexion.
